Fin d’après-midi : après un copieux déjeuner au Chantefable (bonne adresse à 2 minutes de la place Gambetta… à Paris), il nous vient une flemme majuscule. Nous nous traînons tels des escargots, que dis-je, des limaces (sans la bave, quoique…) jusqu’à la station de taxis la plus proche. Nous discutons avec notre chauffeur des possibilités qui s’offrent à nous. Nous aimerions qu’il nous dépose à Port-Royal ou Denfert-Rochereau au pied du RER B (les Halles et ses kilomètres de couloirs glauques, on ne le sent pas, vraiment pas) …et s’il pouvait nous porter avec ses petits bras et nous asseoir dans la rame, ce serait même magnifique. Nous lui expliquons notre dilemme : taxi ou pas taxi, en voilà une question ! Nous parlementons… voilà ce qu’il nous dit en substance : il est 19heures, nous sommes à Gambetta, « si nous n’arrivons pas à 19h40 à Orly Ouest, je vous offre la course, qu’en pensez-vous ? Mais je vous jure que vous ne louperez pas votre avion. » On accepte. Pendant le trajet, pas si encombré que ça finalement, il nous raconte une anecdote.
Un jour, un client lui pose la question suivante : « Vous connaissez toutes les rues de Paris ? – Non, pas toutes, mais presque toutes. » Il propose un pari à ce client méfiant: « Certaines rues me sont inconnues. Mais si je ne connais pas la rue où vous désirez que je vous conduise, je vous offre la course. Si en revanche, je la connais, le prix de la course est doublé. » Le client hésite et refuse le pari. Grand bien lui en a fait, car la rue minuscule en question, notre chauffeur la connaissait. Il prenait un risque, mais le client n’a pas relevé le défi. Il y a des chauffeurs de taxi sympas, et qui en ont…
Il n’a pas dépassé les limitations de vitesse, n’a pas grillé un feu, et nous sommes arrivés à bon port à 19h38. Chapeau !
En guise d'au revoir, il nous gratifie d'un large sourire et lance: « N'acceptez jamais un pari que vous propose un chauffeur de taxi! »
1 commentaire:
j'ai fait une incursion dans ton blog... chauffeur de taxi très cool et ton très beau texte sur les mains de ton père...
biz
jean
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