13.10.07

deux affreux jojos


Quand j’ai vu ces deux affreux jojos en vitrine, je me suis dit : tiens, c’est Nicole et moi. Oui. Souvent, on rouspète, on roumège contre les cons et les gros dégueulasses. On râle surtout quand on est dans la merde, comme en ce moment. Tu te souviens des deux vieux schnocks assis au balcon dans le Muppet Show ? Eh bien, c’est nous.

Comme l’écrivait Alexandre Vialatte : « la conscience ne sert à rien. »

On abandonne le chien, le chat, le nourrisson ou la mamie, tout le monde s’en fout (ou feint de s’indigner mais n’agit pas). La mamie "oubliée" par ses enfants sur une aire d’autoroute, Nicole l’a vu de ses yeux vu. En revanche, les enfants n’avaient pas oublié le sac à main, histoire qu’on ne sache pas à qui appartenait la mamie. Et les gendarmes de lui dire : Vous savez, ça arrive tous les jours.

D’où la rouspétance.

En ce moment et depuis quelques longs mois, la maladie, la mort rodent autour de nous, rongent nos proches. Nous essayons de faire face.

On accompagne le malade, on le béquille, on lui rend visite aussi souvent que possible, on lui adoucit son quotidien. On accompagne le mourant, on lui masse délicatement les membres, on se tait, on est là, jusqu’à l’au-revoir. Et après on pleure.

3 commentaires:

pepito a dit…

aucun rapport mais je voulais t'inviter à écouter le nouvel album d'héléna noguerra sur les chansons de rezvani... c'est une merveille...
à quand tu veux mon grand...
j'ai très envie d'aller dîner prochainement dans un vrai restaurant chinois...

Delphine a dit…

Je ne sais pas ce qui est le pire : la diparition lente ou la disparition rapide. En tout cas je sais pour l'avoir vécu, que cela fait mal et la douleur ne diminue pas au fil du temps. L'absence est toujours là et fait toujours aussi mal. On a beau se dire et entendre des autres que cela passera avec le temps, mais le temps passe et l'absence reste. Je sais que ce n'est pas très gai mais c'est mon sentiment sur ce sujet... L'absence fait mal, très mal...

ohlebeaujour a dit…

@ Pepito
merci pour le conseil musical
ET pour l'invitation à dîner, ce sera avec plaisir quand je serai parisien, pour l'instant suis albigeois pour quelques mois...
envoie-moi ton mail à mon mail: laurentdelpit@gmail.com
bises du sud

@ Delphine
Hello, eh oui, l'absent(e) est irremplaçable. Comme tu dis "on a beau se dire..." rien n'y fait. Aujourd'hui, il faut vite faire son deuil, tourner la page, oublier... et s'abrutir de travail et d'idioties sociales.
Amicalement,
Laurent