This post will be both in French and in English / Cet article est à la fois destiné à mes amis/lecteurs francophones mais aussi à ceux qui ne parlent pas le français ou pas assez.
First the english version / honneur aux anglophones… pour changer
Before I went to college in Bordeaux to study English and American Literature & civilizations, I decided to go abroad and live daily with the language I would study. The easiest way was to be an au pair (at that time, in 1992, many people asked me if male au pair existed, I was the living proof). Circumstances made me choose England instead of America. In fact, american families who applied at the agency I contacted weren’t open-minded enough to accept a male to take care of their household. Well… if they had known I was gay… So I moved to West Yorkshire, in a small village called Menston, between Leeds and Bradford. The family was OK, three kids, the food was awful, and the stay almost bore me to death. 40 pounds per month was my salary (no kidding) for babysitting and ironing and cooking. But I managed to make a disaster out of my first try at cooking, so they didn’t ask me to cook anything, anymore.
Happily, I used to walk in the Moors, and it gave me fresh air, healthy loneliness. The area was only inhabited by partridges and sheep and insects. It was such a breathtaking landscape. I was in the land where the Brontë family had lived and written their "chef-d’œuvre". The picture above was taken in June 1992. In the next post, I’ll publish the one taken in March where I didn’t reach the low wall because I fell in the heath. I put the camera on a big stone, pressed the timer button and ran and ran and fell. There’s a picture to witness this and noone to laugh at me. Now you are allowed to.
Anyway, that was the little story I wanted to tell you today ; and I take the opportunity to send my love to "l’homme de ma vie" who lives in Melbourne and send my greetings to Tim in London, Jeff in Chicago, Ashley and Andre in South-Africa, Sergio in Argentina, Andrew and Noel in Sydney, Ael in Barcelona, Roger in Washington, Daniel in Gloucestershire, Alain & Don in Myrtleford and their pig named Wanna Wanna, Jeff in Cape Town, Mark Daniel in San Francisco, Tito in Spain, Kevin in Philadelphia, Wolf in NYC, Joao in Dubai and to all those who have patiently read the bits and pieces that I wrote for them on this blog. Please note that you can have direct access to the posts meant for my "non-French speaking friends" by clicking on the link : "non-French speaking friends", simple comme bonjour, non ?
Oh, I had forgotten to tell you what you already guessed : I’m still alive and kicking.
Pour ceux qui ne lisent pas l’Anglais, voici la petite histoire du jour (les deux versions ont quelques différences car je ne suis pas très fidèle à la version originale du texte…)
Avant d’entrer à l’université à Bordeaux pour étudier les lettres et civilisations anglophones, j’ai choisi de partir à l’étranger et "vivre" la langue que j’allais étudier au jour le jour. La solution la plus facile était de devenir un jeune homme au pair (à l’époque, en 1992, beaucoup de gens me demandaient si "ça" existait, un jeune homme au pair, j’en étais la preuve vivante). Les circonstances ont voulu que j’élise domicile en Angleterre plutôt qu’aux Etats-Unis. En fait, les familles américaines affiliées à l’organisme auquel je m’étais adressé n’étaient pas assez ouvertes d’esprit pour accepter l’idée qu’un homme s’occupe de leur maisonnée. Si je leur avais dit que je suis homo, je ne vous fais pas un dessin. J’ai donc vécu dix mois dans le West Yorkshire, dans un petit village dénommé Menston, entre Leeds et Bradford. Je m’entendais plutôt bien avec la famille. Ils avaient trois enfants. La nourriture était abominable. Et j’ai failli m’ennuyer à mourir. Pour salaire, je touchais 40 livres sterling par mois (sans blague). Pour le babysitting, le repassage et la cuisine. Mais mon premier essai aux fourneaux était un tel désastre qu’ils ont eu la présence d’esprit de ne plus me demander de mettre la main à la pâte.
J’ai pourtant de bons souvenirs. Y figurent mes longues promenades dans les Moors, immenses étendues avec pour seuls habitants les perdrix et les moutons. C’était un paysage à couper le souffle. Je me baladais dans le pays de la famille Brontë, le pays des Hauts de Hurlevent. La photo qui précède cet article a été prise en juin 1992. Dans le prochain article, je vous livrerai celle prise en mars, celle où l’on me voit les quatre fers en l’air. J’ai posé l’appareil photo sur un rocher, j’ai appuyé sur le retardateur puis j’ai couru couru et me suis cassé la binette. Preuve à l’appui dès demain.
Voilà ce que je tenais à te raconter aujourd’hui. J’en ai profité pour saluer mes amis qui vivent aux quatre coins du globe et aussi une petite cochonne sud-africaine qui se prénomme Wanna Wanna. C’était aussi l’occasion de renouer avec ma promesse d’écrire quelques articles en Anglais pour ceux qui ne comprennent pas notre belle langue et se demandent ce que je deviens. Tu l’auras deviné : je suis toujours en vie.
4 commentaires:
so funny, so laurent! thanks for the post.
fred from myspace
thanks Fred,
quelle belle journée aujourd'hui!!!
such a beautiful day today that i find my smile back. And want to share things with ohlebeaujour readers and people in the flesh.
for example, this gentle and rough guy with whom I discussed this morning on the market place. He's there all morning selling Xmas trees. At least for today, he'll have a warmer day, full of sun.
Cheers,
Laurent
Faisant venir un français, cette famille devait s'attendre à avoir à faire à un as des fourneaux. Quelle déception pour eux! Te rends-tu compte de l'impact de ton incompétence sur la renommée française? Bon, nul n'est parfait. Tu t'es toi-même puni en devant ingurgiter leur pitance. Allez, Bizzz quand-même. ;)
@ le gay lapin
tel est pris qui croyait prendre
bah, je n'ai qu'une excuse : j'étais jeune et insouciant
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