28.7.07

Peut-être a-t-il choisi le mauvais métier


Vue, depuis le Pont Vieux - Albi (81000)

Albi, place du Vigan, nous voulons grignoter un bout. L’adresse incontournable, c’est le Ponthié. Vendredi soir, 21h15, il fait beau, il fait bon prendre l’air. Nous cherchons le calme, alors nous fuyons l’orchestre en terrasse du Ponthié.

En face, les tables de la Pizzéria du Vigan nous tendent les bras. Il est presque 21h30. Nicole me prévient : « Attention, c’est pas sûr qu’ils nous acceptent. » La patronne nous accueille timidement. « Je vais demander au chef… » Celui-ci s’avance pour nous jeter un regard torve. « C’est bon, vous êtes les derniers. » On hallucine. 21h30, terrasse agréable sur un cadre superbe. Le chef doit être fatigué. Ca se comprend. Peut-être a-t-il choisi le mauvais métier.

Tandis que nous sirotons notre quart de Gaillac, la serveuse range tables et chaises, sort les poubelles, puis s’en va. Il ne reste que deux tables. On se sent un peu seul. Les clients chiants, les deux vieux schnocks râleurs du Muppet Show, c’est nous.


Certains commerçants ont adopté l’adage : « Doucement le matin, pas trop vite le soir. »

La pizza est bonne. Le reste… on hallucine toujours. Ils éteignent les lumières de la salle, ferment les rideaux métalliques. Deux copains-voisins débarquent. La patronne leur sort table, chaises et demis de bière. Nous essayons désespérément d’attirer son attention. En vain. Elle dîne et papote avec ses amis. Il est 22h00. Vive la restauration ! Dans l’obscurité de la salle, je paye.
La patronne : « Vous pouvez rester, vous savez… On mange, mais on n’est pas pressé. » J’ai failli répondre : « Non, non, on ne voudrait surtout pas vous déranger. »

Après... ça râle, ça rouspète parce que les affaires ne marchent pas, parce que les concurrents piquent les clients et remplissent leurs tiroirs-caisses. Normal!

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