Quand on perd une jambe à la guerre
On en met une autre en bois
Car il paraît qu’on a beau faire
Les jambes ne repoussent pas.
Il ne pousse pas de feuilles sur les jambes de bois ?
Avec des tas d’insectes,
Des feuilles toute belles
Où les papillons viendraient réparer leurs ailes…
Il pourrait y grimper des fruits,
Et ça serait tout de même chic
D’avoir sur soi des poires
Qu’on prendrait sans histoires
Des pommes et des prunes et des petits pois chiches !
Qu’on arroserait bien les jours qu’il ne pleut pas
Ça f’rait une forêt qui n’en finirait pas.
Extrait des Innocentines paru chez Hachette ; chez Grasset (collection les Cahiers Rouges)
8 commentaires:
Je ne connaissais pas, c'est très joli!
Charmant, vraiment !
Merci Laurent de nous le faire decouvrir !
en ces momnt oumoi mêm j'ai les jambes qui flanchent, otament la droite plus fortement, je vudrais bien avoir cette jambe de bois Bisous et bon samedi (trè joliment exprimer ce texte)
tien bizarre des letres manques ?
je recommence.
En ces moments ou moi j'ai les jambes qui flanchent, notamment la droite, je voudrais bien avoir cette jambe de bois pour ne plus en souffrir. Bon samedi à toi . (très joliment exprimer ce texte )Bizz
Ah mais avec une jambe pareille, il faudrait garder les pieds sur terre ^^
@ so, fabfab
je ne saurais trop vous conseiller de lire ses autres Innocentines
content que celle-ci vous ait plu
@ lasaxophoniste
il reste l'imagination, pense très fort à cette jambe de bois avec les papillons, les fourmis (pas les fourmis?), les pucerons (pas les pucerons?), les cigales, etc
@ noée
les pieds sur terre et la tête dans les nuages
oh!
que c'est beau!
c'est beau comme du oh!baldia
j'ai l'infini bonheur de connaître le poète, l'homme
quand il partage avec moi certaines de ses histoires, sa vraie-fausse naïveté, je me réconcilie avec l'Académie française
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