Mise en scène de
En 2002, J’ai mis en scène Grasse Matinée de René de Obaldia de l’Académie française que nous avons joué une quarantaine de fois (à Toulouse, Oloron-Ste-Marie (64), Onesse-et-Laharie (40), Montereau-Fault-Yonne (77), Colombes (92), Levallois-Perret (92) et dans un théâtre parisien pour une soirée en présence de l’auteur).
Cher Maître,
Le cœur, l’intuition et la passion m’ont guidé vers vous.
Il y a quelque temps, j’ai fait un rêve, vous étiez dans ce rêve.
Depuis que je me suis lancé dans le théâtre, un proverbe chinois me répète inlassablement d’« accrocher ma vie à une étoile ».
Pardonnez-moi, ma plume est impulsive et j’ai beau lui imposer un brouillon, on n’écrit pas à un poète, un académicien sans faire de brouillon, voyez-y plutôt la maladresse de ma ferveur, et non l’arrogance et la vanité de la jeunesse.
Voici mon rêve : faire entendre votre œuvre au plus grand nombre.
A l’heure où l’auteur, le livre, la littérature sont galvaudés, et devenus des produits marchands, une voix au fond de moi m’a dit qu’il était temps de rendre justice aux mots, à vos mots, au poète que vous êtes.
J’ai rêvé d’une affiche : « Obaldia par Obaldia ». René de Obaldia en habit vert, au Rond-Point, théâtre aujourd’hui dédié aux auteurs contemporains, maison de Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault. Le public viendrait écouter la voix de son maître. Tout ouïe pour le poète « frappé d’immortalité » pour reprendre vos mots. Le regard, votre regard amusé, acéré, émerveillé, désabusé sur le monde tel qu’il va. Faire entendre votre tendresse et votre révolte.
Dans Exobiographie, vous écriviez, « Tout ce qui est imaginable est vrai », je vous imagine sur une scène.
De nos jours, le metteur en scène se prend pour l’auteur, je suis, quant à moi, votre plus humble serviteur. Afin de remettre les pendules à l’heure. A votre heure.
Vous écriviez aussi, dans Exobiographie, « Mon rat fait un tour sur lui-même et ricane. Je sors mon agenda de poche, je note : trouver l’adresse d’Obaldia. » Je suis en mesure de vous donner votre adresse. Mon rat quant à lui est sans voix, puisque j’ai réussi à vous faire part de mon rêve.
Si cela demeure un songe, je suis heureux de l’avoir partagé avec vous.
Lui et moi sommes émus. Il déclare : « Si vous étiez une femme, je vous embrasserai. » Puis il me demande s’il peut conserver
Discussion à bâtons rompus. Nous parlons de tout. Sauf de mon idée. Et je réalise que ça ne se fera pas. Pourtant, une soirée par semaine, ça me semblait jouable. Peut-être me manquait-il
P.S. Cliquez sur l'image pour découvrir l'artiste polonais, Wieslaw Walkuski et ses extraordinaires affiches
6 commentaires:
l'impulsivité de l'artiste quand c'est l'émoi qui marle... j'aime... bisou
Nep'
"C'est beau quand même d'envoyer un télégramme comme ça, il faut avoir du culot (...)"
Une réplique de Trintignant dans une chanson de Delerm. C'est classe quand même, cette histoire. J'avais écrit à William Sheller un jour, mais il n'a jamais répondu. C'est classe comme lettre, aussi, et émouvant.
A bientôt...
""Qui ose a peu souvent la fortune contraire "" : M. Régnier ( 1608 ) Et oui ....mais oser demande quand même du courage et une connaissance du but à atteindre ...Bien, Laurent, à d'autres lettres, à d'autres gens.
Hé bé joyeux anniversaire...
@ Nep, Julie, Michel, anonyme
un baiser de midi trente-deux un vingt-deux mai :o)
...
hésitation...
...
pfioo
paf,
encore groggy par tant de chocs émotionnels
je suis pris entre le désir de réagir spontanément, et l’envie d’être original au prix d’une réflexion préalable…
réflexion faite
restons simple !
merci pour ce courant d’air poétique, qui vient d’emporter la paperasse de mon bureau en quelques secondes
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